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L'Atelier Photos+Textes des ABS
(Amis de la Bibliothèque de Senlis)
(Amis de la Bibliothèque de Senlis)
1. L'Atelier
Textes proposés par Les Amis de la Bibliothèque de Senlis avec :
René Balavoine, Pierre Chabauty, Mathurine Bécuwe , Cathy Louvet, Ghislaine Mauduit, Gérard Oury, Marie Claire Reppel, Marie-Edwige Carbel
- sur 24 photos du studio Bruno Cohen, meilleur ouvrier de France
- sous la direction d'Alain Bron
- lieux d'exposition : parc écologique de Senlis
- l’idée : écrire de très courts textes (poésie ou prose) commentant les photos des passages de Senlis et des environs (tunnels, ponts, passerelles, escaliers, passages piétons...)
René Balavoine, Pierre Chabauty, Mathurine Bécuwe , Cathy Louvet, Ghislaine Mauduit, Gérard Oury, Marie Claire Reppel, Marie-Edwige Carbel
- sur 24 photos du studio Bruno Cohen, meilleur ouvrier de France
- sous la direction d'Alain Bron
- lieux d'exposition : parc écologique de Senlis
- l’idée : écrire de très courts textes (poésie ou prose) commentant les photos des passages de Senlis et des environs (tunnels, ponts, passerelles, escaliers, passages piétons...)
2. Les participants
Bruno Cohen, photographe
Bruno Cohen est tombé dans la marmite de la photographie dès le plus jeune âge. Son père avait déjà cette passion et en avait fait son métier.
S'exprimer par la photo, c'était comme une évidence pour lui, un peu à la façon d'une langue étrangère qu'on s'approprie au fur et à mesure.
Ce qui passionne Bruno, c'est l'humain, aussi bien en situation de reportage que pour des images de création pure.
Il a été récompensé par de nombreux prix, dont celui du "Meilleur ouvrier de France" en 2015 pour la photographie d'art.
Site internet https://studiobrunocohen.com/
Bruno Cohen est tombé dans la marmite de la photographie dès le plus jeune âge. Son père avait déjà cette passion et en avait fait son métier.
S'exprimer par la photo, c'était comme une évidence pour lui, un peu à la façon d'une langue étrangère qu'on s'approprie au fur et à mesure.
Ce qui passionne Bruno, c'est l'humain, aussi bien en situation de reportage que pour des images de création pure.
Il a été récompensé par de nombreux prix, dont celui du "Meilleur ouvrier de France" en 2015 pour la photographie d'art.
Site internet https://studiobrunocohen.com/
Alain Bron, écrivain
Alain Bron vit et écrit à Trumilly (Oise) et Paris. Il publie des choses sérieuses (essais de sociologie) et des choses pas sérieuses (romans, polars, nouvelles). A moins du contraire.
Il est sociétaire de la Société Des Gens de Lettres et directeur artistique de L'Art en chemin
Publications récentes :
"Toutes ces nuits d'absence", éditions Les Chemins du hasard, 2018,
"Maux fléchés" format poche, In Octavo éditions 2018
"Vingt-sixième étage", Prix de la Bibliothèque Nationale de France et du Fonds Handicap (Handi-Livres) 2014 ; audio livre, VoxeBook, 2021 ; format poche, In Octavo, 2022
Site internet : https://alainbron.ublog.com/ page facebook : https://www.facebook.com/alain.bron.5
Alain Bron vit et écrit à Trumilly (Oise) et Paris. Il publie des choses sérieuses (essais de sociologie) et des choses pas sérieuses (romans, polars, nouvelles). A moins du contraire.
Il est sociétaire de la Société Des Gens de Lettres et directeur artistique de L'Art en chemin
Publications récentes :
"Toutes ces nuits d'absence", éditions Les Chemins du hasard, 2018,
"Maux fléchés" format poche, In Octavo éditions 2018
"Vingt-sixième étage", Prix de la Bibliothèque Nationale de France et du Fonds Handicap (Handi-Livres) 2014 ; audio livre, VoxeBook, 2021 ; format poche, In Octavo, 2022
Site internet : https://alainbron.ublog.com/ page facebook : https://www.facebook.com/alain.bron.5
Patrice Lainé
Pendant et après une carrière dans la Police Judiciaire, Patrice Lainé s'est impliqué dans la vie associative de Senlis (Figurants de l'Histoire, CLIO, Vice-Président du Cinéma Jeanne d'Arc, membre actif de la Senlis'Oise). Il est Président des Amis de la Bibliothèque de Senlis, et très actif dans l'association l'Art en Chemin depuis 2016.
Page Facebook : https://www.facebook.com/Amis-De-La-Biblioth%C3%A8que-De-Senlis-Pr%C3%A9sident-Patrice-LAINE-1691991424410906
Pendant et après une carrière dans la Police Judiciaire, Patrice Lainé s'est impliqué dans la vie associative de Senlis (Figurants de l'Histoire, CLIO, Vice-Président du Cinéma Jeanne d'Arc, membre actif de la Senlis'Oise). Il est Président des Amis de la Bibliothèque de Senlis, et très actif dans l'association l'Art en Chemin depuis 2016.
Page Facebook : https://www.facebook.com/Amis-De-La-Biblioth%C3%A8que-De-Senlis-Pr%C3%A9sident-Patrice-LAINE-1691991424410906
René Balavoine
J'écris des textes très courts, souvent surréalistes.
Comme je pratique aussi la gravure au burin,
j'aime établir un lien entre ces deux activités qui exigent concision et précision.
J'écris des textes très courts, souvent surréalistes.
Comme je pratique aussi la gravure au burin,
j'aime établir un lien entre ces deux activités qui exigent concision et précision.
Marie-Edwige Carbel
L’écriture est pour Marie Edwige Carbel un laboratoire dans lequel elle peut oser : oser créer, oser expérimenter, oser être soi-même ou une autre à la fois, et surtout un bel espace pour oser rêver.
Dernièrement elle écrit surtout des poèmes.
Un poème est pour elle « un message que l’on envoie sur une carte postale sans oser (peut-être) noter l’adresse de son destinataire ».
L’écriture est pour Marie Edwige Carbel un laboratoire dans lequel elle peut oser : oser créer, oser expérimenter, oser être soi-même ou une autre à la fois, et surtout un bel espace pour oser rêver.
Dernièrement elle écrit surtout des poèmes.
Un poème est pour elle « un message que l’on envoie sur une carte postale sans oser (peut-être) noter l’adresse de son destinataire ».
Patrice Haubery
Patrice Haubery vit à Paris et à Montlognon (Oise). Pendant quarante ans, il a écrit avec sa
caméra des films de communications et des documentaires en parcourant le monde. Il s’est
mis à l’écriture au travers d’un atelier à Paris en 2013. Passionné d’écriture visuelle, il publie
son premier opus de douze récits autobiographiques dans « La treizième fût fatale » édition
Chemins de traverses (sept 2021).
Il fait sienne cette citation de Victor Hugo : « Ce n’est rien de mourir, c’est affreux de ne pas vivre ».
Instagram : atelier_a_quatre_mains
Mail : [email protected]
Patrice Haubery vit à Paris et à Montlognon (Oise). Pendant quarante ans, il a écrit avec sa
caméra des films de communications et des documentaires en parcourant le monde. Il s’est
mis à l’écriture au travers d’un atelier à Paris en 2013. Passionné d’écriture visuelle, il publie
son premier opus de douze récits autobiographiques dans « La treizième fût fatale » édition
Chemins de traverses (sept 2021).
Il fait sienne cette citation de Victor Hugo : « Ce n’est rien de mourir, c’est affreux de ne pas vivre ».
Instagram : atelier_a_quatre_mains
Mail : [email protected]
Mathurine Bécuwe
Pendant dix ans présidente des Amis de la Bibliothèque de Senlis
Présidente du jury prix grand public du salon du livre d'histoire Clio
Participante aux ateliers d'écriture de la ville de Senlis depuis 2012
Cinq fois finaliste du concours d'écriture.
Passionnée depuis toujours de lecture et d'écriture
Pendant dix ans présidente des Amis de la Bibliothèque de Senlis
Présidente du jury prix grand public du salon du livre d'histoire Clio
Participante aux ateliers d'écriture de la ville de Senlis depuis 2012
Cinq fois finaliste du concours d'écriture.
Passionnée depuis toujours de lecture et d'écriture
Cathy Louvet
Ex-employée péage autoroute, j’habite à Senlis. Secrétaire au sein de l’association des Amis de la Bibliothèque de Senlis, je m’occupe aussi d’une animation dans les Résidences de Personnes Agées de la ville et participe aux concours de lecture avec la bibliothèque au sein des écoles primaires CM1 et du Prix Ado.
Ex-employée péage autoroute, j’habite à Senlis. Secrétaire au sein de l’association des Amis de la Bibliothèque de Senlis, je m’occupe aussi d’une animation dans les Résidences de Personnes Agées de la ville et participe aux concours de lecture avec la bibliothèque au sein des écoles primaires CM1 et du Prix Ado.
Ghislaine Mauduit
Grande lectrice d'essais, biographies et carnets de voyages, j'écris depuis une quinzaine d'années : textes, nouvelles (1er prix du Concours d'écriture de Senlis 2009) et plus récemment Haïkus. J'aime poser des mots sur les "petits riens".
Grande lectrice d'essais, biographies et carnets de voyages, j'écris depuis une quinzaine d'années : textes, nouvelles (1er prix du Concours d'écriture de Senlis 2009) et plus récemment Haïkus. J'aime poser des mots sur les "petits riens".
Gérard Oury
Littérature, poésie et musique me procurent une grande source de réconfort et de joie. J'aime les auteurs qui m’ouvrent une fenêtre sur le monde, comme Gracq, Maupassant, Coloane, Kenji Miazawa... Sur ma table de nuit : Baudelaire, Rimbaud, Michaux et Norac. J'écris aussi des nouvelles dont certaines ont concouru en finale sur le site « shortedition.com ».
Littérature, poésie et musique me procurent une grande source de réconfort et de joie. J'aime les auteurs qui m’ouvrent une fenêtre sur le monde, comme Gracq, Maupassant, Coloane, Kenji Miazawa... Sur ma table de nuit : Baudelaire, Rimbaud, Michaux et Norac. J'écris aussi des nouvelles dont certaines ont concouru en finale sur le site « shortedition.com ».
Marie Claire Reppel
S’émerveiller encore et en corps.
Goûter le monde, caresser un brin d’herbe, respirer le cœur d’une rose, contempler les nuages, écouter le trille d’une mésange. Chercher à ça-voir, ouïr et jouir, tous sens en éveil…
Quêter l’essence de soi, de l’autre, du monde. Chercher la Rencontre.
Par mon travail d’écoute, dans mon chemin d’écriture, pulsent ces désirs.
S’émerveiller encore et en corps.
Goûter le monde, caresser un brin d’herbe, respirer le cœur d’une rose, contempler les nuages, écouter le trille d’une mésange. Chercher à ça-voir, ouïr et jouir, tous sens en éveil…
Quêter l’essence de soi, de l’autre, du monde. Chercher la Rencontre.
Par mon travail d’écoute, dans mon chemin d’écriture, pulsent ces désirs.
3. Les photos+textes
Photo 1 : Rully, D1324 x ligne TGV - Cathy Louvet
Dans le TGV, tes yeux se perdent dans le paysage.
Sur la route, je maintiens mon volant.
Soudain nos regards se croisent.
Un quart de seconde.
Sourire furtif.
Souvenir éternel.
Dans le TGV, tes yeux se perdent dans le paysage.
Sur la route, je maintiens mon volant.
Soudain nos regards se croisent.
Un quart de seconde.
Sourire furtif.
Souvenir éternel.
Photo 2 : Senlis - escalier rue Saint-Gilles - Mathurine Becuwe
- — Tu te souviens ? On allait chercher le lait du petit frère avec un bidon de fer blanc.
- — Oh ! Là, oui. Et le lait s’est renversé jusqu'en bas des escaliers.
- — Quelle dégringolade et nous deux la franche rigolade !
- — Et de notre mère, la belle engueulade.
Photo 3 : Senlis - Allée du Souvenir Français - René Balavoine
Il voulait peindre la nuit
Avec le vent froid
Qui polit les étoiles
Et l’encre des arbres
Pour écrire le silence
… puis dormir
Il voulait peindre la nuit
Avec le vent froid
Qui polit les étoiles
Et l’encre des arbres
Pour écrire le silence
… puis dormir
Photo 4 : Senlis - rue des Prêtres - Mathurine Becuwe
Un sombre tunnel
Au fond la lumière
Comme un appel
Voyageur suis bien ton chemin
Pour un passage plus serein
Un sombre tunnel
Au fond la lumière
Comme un appel
Voyageur suis bien ton chemin
Pour un passage plus serein
Photo 5 : Senlis - Rue de la Treille, rempart gallo-romain - Mathurine Becuwe
Août 1962 : Vingt-huit mois de service militaire, la quille !
Je retourne à la vie civile.
Là, au deuxième étage, notre logement de jeune couple avec un bébé de dix mois.
Un appartement sombre et vétuste. Des pavés pas pratiques pour le landau.
Pas facile non plus ce passage de la vie d'avant vers cet avenir de grands.
Août 1962 : Vingt-huit mois de service militaire, la quille !
Je retourne à la vie civile.
Là, au deuxième étage, notre logement de jeune couple avec un bébé de dix mois.
Un appartement sombre et vétuste. Des pavés pas pratiques pour le landau.
Pas facile non plus ce passage de la vie d'avant vers cet avenir de grands.
Photo 6 : Senlis - Abbaye St Vincent, cuisine - René Balavoine
Entrer dans un tableau flamand ?
On y entre par le nez…
Et cette odeur de céleri et de bouillon.
Avant !
Enjamber la rigueur des carreaux noir et blanc
Comme une frontière
Entrer dans un tableau flamand ?
On y entre par le nez…
Et cette odeur de céleri et de bouillon.
Avant !
Enjamber la rigueur des carreaux noir et blanc
Comme une frontière
Photo 7 : Senlis - Abbaye Saint-Vincent - Patrice Haubery
Le même rituel depuis quelques semaines. Il s'assoit sur le vieux fauteuil en ruine et la guette. Avec son bâton, il joue sur les piliers de balustres un petit air en morse pour la prévenir de sa présence, toujours le même air. Après quelques secondes, la porte du troisième étage claque. Elle dévale quatre à quatre le labyrinthe délabré, bas nylon ajustés sur de jolies jambes rehaussées de talons aiguilles bruyants. Attention : désir immédiat.
Le même rituel depuis quelques semaines. Il s'assoit sur le vieux fauteuil en ruine et la guette. Avec son bâton, il joue sur les piliers de balustres un petit air en morse pour la prévenir de sa présence, toujours le même air. Après quelques secondes, la porte du troisième étage claque. Elle dévale quatre à quatre le labyrinthe délabré, bas nylon ajustés sur de jolies jambes rehaussées de talons aiguilles bruyants. Attention : désir immédiat.
Photo 8 : Duvy - Patrice Haubery
— Adèle, tu viens me rejoindre sur la passerelle du ruisseau ?
— Ma mère va pas être d’accord !
— Tu ne lui dis pas, tu sors par la fenêtre…
— Je vais essayer, Antoine, j’ai trop envie.
— Adèle, tu viens me rejoindre sur la passerelle du ruisseau ?
— Ma mère va pas être d’accord !
— Tu ne lui dis pas, tu sors par la fenêtre…
— Je vais essayer, Antoine, j’ai trop envie.
Photo 9 : Senlis - Promenade du Rempart - Patrice Haubery
Pour entrer en zone libre, le seul chemin possible n’est connu que des passeurs. La planche de salut devient la route de l’espoir. Une nuit de pleine lune, le claquement des armes automatiques déchire le silence.
Pour entrer en zone libre, le seul chemin possible n’est connu que des passeurs. La planche de salut devient la route de l’espoir. Une nuit de pleine lune, le claquement des armes automatiques déchire le silence.
Photo 10 : Brasseuse, D134 - Gérard Oury
Pourquoi vouloir toujours aller plus vite, plus loin ? Est-ce tellement mieux ailleurs ?
Le sentier bordé d’aubépines et de noisetiers ne vaut-il pas bien d’autres chemins ? La vie y est partout, sous la branche qui pourrit au sol, dans le taillis, refuge des oiseaux et des lapins, dans le ciel où chante l’alouette, dans ma tête où mijotent des histoires pour petits et grands.
Pourquoi vouloir toujours aller plus vite, plus loin ? Est-ce tellement mieux ailleurs ?
Le sentier bordé d’aubépines et de noisetiers ne vaut-il pas bien d’autres chemins ? La vie y est partout, sous la branche qui pourrit au sol, dans le taillis, refuge des oiseaux et des lapins, dans le ciel où chante l’alouette, dans ma tête où mijotent des histoires pour petits et grands.
Photo 11 : Senlis - N324 x A1 - Cathy Louvet
Manon, 6 ans. Le père Noël a déposé un beau camion blanc et bleu au pied du sapin.
20 ans sont passés. Entre chien et loup, c’est son moment préfèré. Les phares des véhicules tracent des lignes rouges et blanches sur le bitume du Grand Ruban. Partie pour 600 km au volant de son 30 tonnes, elle sourit. Manon a réalisé son rêve.
Manon, 6 ans. Le père Noël a déposé un beau camion blanc et bleu au pied du sapin.
20 ans sont passés. Entre chien et loup, c’est son moment préfèré. Les phares des véhicules tracent des lignes rouges et blanches sur le bitume du Grand Ruban. Partie pour 600 km au volant de son 30 tonnes, elle sourit. Manon a réalisé son rêve.
Photo 12 : Senlis, passage des Carmes - Cathy Louvet
Coin de paradis à l'abri des regards.
Passage discret entre ombre et lumière.
Murs, escaliers rongés par le temps.
Témoins muets de l'Histoire.
Coin de paradis à l'abri des regards.
Passage discret entre ombre et lumière.
Murs, escaliers rongés par le temps.
Témoins muets de l'Histoire.
Photo 13 : Senlis, Rond-point du Cerf - Ghislaine Mauduit
Ave Cernunos
Protecteur de la nature
Dieu à bois de cerf
Ave Cernunos
Protecteur de la nature
Dieu à bois de cerf
Photo 14 : Senlis, boulevard des Otages - Ghislaine Mauduit
Voiture bien garée
Demain ce sera sans moi
Blues du dimanche soir
Voiture bien garée
Demain ce sera sans moi
Blues du dimanche soir
Photo 15 : Senlis, boulevard des Otages - Ghislaine Mauduit
raisins secs, poivron
boulgour, citron et persil
grenade et pignons
raisins secs, poivron
boulgour, citron et persil
grenade et pignons
Photo 16 : Senlis, promenade du Rempart - René Balavoine
Le réverbère
Qui grimpe le long du mur
Comme une treille
Et la lumière, le nez au carreau qui veille
Le réverbère
Qui grimpe le long du mur
Comme une treille
Et la lumière, le nez au carreau qui veille
Photo 17 : Senlis, Rue Saint-Gilles - Marie-Edwige Carbel
Ce passage secret
Est un secret
Chut
Ce pas sage
Est interdit
Chut
Ce passage secret
Est un secret
Chut
Ce pas sage
Est interdit
Chut
Photo 18 : Senlis, Abbaye Saint-Vincent - Gérard Oury
Zut ma chambre, toujours les mêmes jouets. Et ce lit... Marre de la sieste ! Veux être libre, moi. Faut que j’ouvre cette fichue porte, mais je suis trop petit. Ptêt que si j’monte sur mon nounours pour atteindre la poignée… Aïe, ma fesse ! Suis tombé, mais j’ai réussi. Libre, je suis libre ! Le couloir est long, au bout, il y a la lumière, et je rampe vite.
Zut ma chambre, toujours les mêmes jouets. Et ce lit... Marre de la sieste ! Veux être libre, moi. Faut que j’ouvre cette fichue porte, mais je suis trop petit. Ptêt que si j’monte sur mon nounours pour atteindre la poignée… Aïe, ma fesse ! Suis tombé, mais j’ai réussi. Libre, je suis libre ! Le couloir est long, au bout, il y a la lumière, et je rampe vite.
Photo 19 : Senlis - Abbaye Saint-Vincent - Marie-Edwige Carbel
Devant notre amour si libre
Tu as fui vers un autre soleil
Les pierres sourdes de cette prison garderont à jamais nos secrets
Geôlière de notre histoire,
Tu me tiens captif d'un rêve inassouvi
Devant notre amour si libre
Tu as fui vers un autre soleil
Les pierres sourdes de cette prison garderont à jamais nos secrets
Geôlière de notre histoire,
Tu me tiens captif d'un rêve inassouvi
Photo 20 : Senlis - Promenade du Rempart - Marie-Edwige Carbel
Nous ne nous dirons jamais ce que nous ne nous sommes pas dit.
Tes mots d’amour n’ont existé que dans mes rêves.
Ils n’en sont pas moins dits.
Ta plus belle déclaration d’amour n’a existé que dans le souffle de nos nuits
Elle n’en est pas moins vraie.
Nous ne nous dirons jamais ce que nous ne nous sommes pas dit.
Tes mots d’amour n’ont existé que dans mes rêves.
Ils n’en sont pas moins dits.
Ta plus belle déclaration d’amour n’a existé que dans le souffle de nos nuits
Elle n’en est pas moins vraie.
Photo 21 : Senlis, passage des Carmes - Gérard Oury
— Papa, qu’est-ce qu’il y a au bout de la rue ?
— Au bout de la rue, il y a le monde. Au bout de la rue, il y a toutes sortes d’aventures, des livres à lire, musiques à écouter, des tas d’amis, et même des filles aux yeux verts.
— On y va, Papa ?
— C’est toi qui iras, mon chéri ! Ouvre ton cœur, tes yeux et tes oreilles, et tu trouveras ton chemin.
— Papa, qu’est-ce qu’il y a au bout de la rue ?
— Au bout de la rue, il y a le monde. Au bout de la rue, il y a toutes sortes d’aventures, des livres à lire, musiques à écouter, des tas d’amis, et même des filles aux yeux verts.
— On y va, Papa ?
— C’est toi qui iras, mon chéri ! Ouvre ton cœur, tes yeux et tes oreilles, et tu trouveras ton chemin.
Photo 22 : Senlis, Abbaye St Vincent - Marie-Claire Reppel
Si l’étroit passage est trop encombré,
Si le lourd rideau menace de tomber,
Si l’avenir décrépi semble obturé…
Par les fenêtres de lumière, ton âme s’envolera.
Cet ultime seuil, elle franchira.
Du deuil, elle s'affranchira.
Si l’étroit passage est trop encombré,
Si le lourd rideau menace de tomber,
Si l’avenir décrépi semble obturé…
Par les fenêtres de lumière, ton âme s’envolera.
Cet ultime seuil, elle franchira.
Du deuil, elle s'affranchira.
Photo 23 : Senlis, promenade du Rempart - Marie-Claire Reppel
Sur les touffes d’herbe fraiche qui réveillent le tapis automnal, le gamin sautille,
Entre les troncs dressés, il tournoie et virevolte,
Dans l’allée tracée par les arbres centenaires,
le voilà qui cavalcade…
Sous l’Arche millénaire, soudain, il s’arrête.
Sur la pointe des pieds, vers l’Arbre de Vie, il s’avance.
Il l’enlace.
Son cœur frappe contre l’écorce, il rejoint la sève.
À nouveau, l’enfant s’élance.
Sur les touffes d’herbe fraiche qui réveillent le tapis automnal, le gamin sautille,
Entre les troncs dressés, il tournoie et virevolte,
Dans l’allée tracée par les arbres centenaires,
le voilà qui cavalcade…
Sous l’Arche millénaire, soudain, il s’arrête.
Sur la pointe des pieds, vers l’Arbre de Vie, il s’avance.
Il l’enlace.
Son cœur frappe contre l’écorce, il rejoint la sève.
À nouveau, l’enfant s’élance.
Photo 24 : Senlis, Abbaye Saint-Vincent - Marie-Claire Reppel
En ton enceinte protectrice, depuis la nuit des temps, je suis lové.
Mais ta grotte secrète est, pour moi, devenue trop étriquée…
De ton sein, il va falloir que je m’extraie,
Qu’un passage comme une déchirure en ta matrice,
je me fraie.
Là dehors, pointent la lumière, l’air, la vie,
Et le ciel de tes yeux, ma mère.
En ton enceinte protectrice, depuis la nuit des temps, je suis lové.
Mais ta grotte secrète est, pour moi, devenue trop étriquée…
De ton sein, il va falloir que je m’extraie,
Qu’un passage comme une déchirure en ta matrice,
je me fraie.
Là dehors, pointent la lumière, l’air, la vie,
Et le ciel de tes yeux, ma mère.